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Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/51

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« Un aigre violon a grincé dans la grange ;

Et vers le son moteur de pantins les danseurs

Par l’aire ont marqué nets leurs talons sur la fange.

La barque de l’archet vogue en rythmes berceurs.


« Voici les cloches des dimanches et des verres,

Les timbres orfévris des mantelets pendants,
Les mandolines de cristal vert de trouvères,

Les trompes chalumeaux léchant leurs cris ardents.


« Le soleil cramoisi sur les plaines s’essuie.

Les couples deux par deux se hâtent vers l’abri.

Le branle des sabots bruit plus près sous la pluie.

À quand les diamants de l’arche colibri ?