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Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/96

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che autrement qu’un pied devant l’autre. Les hommes de la première section, première escouade, passèrent ; puis ceux de l’escouade de Sengle…

Il y eut au loin, dans la cour, un cri, du bruit, de la foule, l’adjudant partit… Un des petits paysans grimpeurs, qui courait au pas gymnastique sur la petite poutre ronde, était tombé sur l’une des potences renversées soutenant en équerre les extrémités du mat. Son pied enflait, on parla de jambe cassée, on courut vers des majors absents. Sengle se garda, n’étant pas commandé, de gravir l’échelle du portique ; et confiant dans l’aide de l’Extérieur, moins extérieur à lui que la chose militaire, car la chose militaire ne lui obéissait pas directement, il prit la posture, un pied sur les inférieurs échelons, de quelqu’un qui a grande envie de grimper mais qui en bon militaire attend des