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Meuse. — Les fabriques de bonneterie et de toile de coton occupent plus d’un tiers en moins d’ouvriers que l’année dernière. La stagnation du commerce, le défaut de crédit, la cherté des matières premières en sont la cause.

Deux-Nèthes. — Le coton, l’indigo et les bois de teinture sont rares et cette rareté entraîne la ruine des manufactures et des imprimeries. La principale occupait 1 300 ouvriers. Il en a été congédié environ 200 depuis le mois de janvier ; c’est la seule qui existe maintenant, les trois autres ont entièrement cessé leurs travaux.

Loire. — La plupart des manufactures et fabriques continuent d’être dans un état de stagnation qui laisse sans travail une grande quantité d’ouvriers. Il s’en faut d’un tiers que les ouvriers occupés soient aussi nombreux qu’en 1810.

Tarn-et-Garonne. — Les fabriques de Montauban sont en souffrance, la plupart des fabricants ont fermé leurs ateliers, et tous ont diminué le nombre de leurs ouvriers.

Ourte. — On compte dans ce département 50 613 ouvriers occupés principalement dans les fabriques de drap, de limes et d’acier, clouterie, extraction de houille.

Ces diverses fabriques souffrent par le défaut de débouchés et les nombreuses banqueroutes qui ont éclaté à Eupen, Verviers et Hordincourt.

Apennins. — Il n’y a dans les Apennins que des manufactures de toile et de soie ; celles-ci souffrent condidérablement ; les métiers sont réduits de 500 à 300 Les autres se soutiennent.

Orne. — Les beaux ateliers de MM. Richard et Lenoir-Dufresne souffrent beaucoup. Le nombre des ouvriers est diminué de moitié de ce qu’il était en 1810.

Aisne. — Le défaut des débouchés, la cherté et la rareté des matières premières ont considérablement diminué l’activité es manufactures de ce département. Celle de Saint-Quentin, qui occupait 10 796 ouvriers, en a renvoyé 2 500. La manufacture de glaces de Saint-Gobain conserve au contraire toute sa splendeur. Elle occupe 4 000 ouvriers.

Seine-et-Oise. — Il y a dans ce département 18 manufactures ou fabriques. Elles sont en activité, excepté celles dont la matière première se tire des colonies. Celles-ci souffrent beaucoup et le nombre des ouvriers qui y sont employés est moindre qu’en 1810.

Deuxième état des renseignements sur la situation du commerce et des manufactures
1811

Côtes-du-Nord. — Les belles manufactures de toile de Quintin sont dans l’état le plus languissant, faute de débouchés ; le cabotage et la pêche de la morue, sources de prospérité autrefois, sont presque nulles aujourd’hui.