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Page:Jean Charles Houzeau - La terreur blanche au Texas et mon évasion, 1862.djvu/111

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Dans la grande rue de San Antonio, une jeune blanche, esclave d’un des grands de l’endroit, est morte de maternité anticipée. Le grand avait employé la force et la victime liée à un arbre du jardin, qui n’est séparé de la voie publique que par un clayonnage à claire-voie…

Non; il y a dans ce mouvement prétendu politique du Sud, il y a un retour vers la barbarie, que les mœurs de notre temps, l’esprit de notre siècle, nos idées de philanthropie, d’humanité, de religion, ne peuvent pas permettre. Cette tentative impie et payenne, qui prend ouvertement pour devise : « L’extension et la perpétuité de l’esclavage, » cette tentative criminelle ne peut réussir. La question de la libération des esclaves prend chaque jour une forme plus pratique. Indépendamment de l’affranchissement par degrés dont je parle dans la Revue, il faut leur donner de la terre et tout ira bien. J’y reviendrai. J’espère que mes communications avec vous vont pouvoir se rétablir sur un pied régulier. Je séjourne ici pour quelques mois.

Avez-vous reçu ma lettre du 3 juillet 1861 ? Quand je saurai lesquelles de mes correspondances ont esquivé le blocus, je remplirai les lacunes dans une réimpression à part, — si l’on juge encore que l’ouvrage en vaille la peine. En attendant, si mon dernier envoi à la Revue (parti de Matamoros 5 avril 1862), et consistant en trois lettres, — si, dis-je, ce dernier envoi semblait digne d’être formé en brochure, faites-le tirer à part.

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