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Page:Joanne, Géographie de la Corse, 1880.djvu/45

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Bois et forêts
209,177 hectares
Prairies naturelles
19,584
Pâturages et pacages
142,456
Terres incultes et maquis
348,309

Le reste se partage entre les lacs, les étangs, les emplacements de villes, bourgs, villages, les surfaces occupées par les routes, les cimetières, etc.

Au 31 décembre 1875, on comptait dans le département : 9,190 chevaux, 11,526 mulets, 5,450 ânes, 15,858 bœufs et taureaux, 15,673 vaches et génisses, 3,525 veaux, 215,556 moutons de race indigène, 26,471 moutons de races perfectionnées, 76,134 porcs, 188,921 chèvres.

Les chevaux corses sont renommés pour la sûreté de leur pied, leur sobriété et leur résistance aux intempéries de l’air. Ils vivent la plupart du temps dans le maquis, en pleine liberté. — Avec le lait des chèvres on fabrique d’excellents fromages, en grande partie consommés sur place. — En 1876, la production de la laine a été de 55,428 kilogrammes, d’une valeur totale de 50,485 francs ; la production du suif a été de 77,000 kilogrammes, d’une valeur de 23,100 francs.

Le gibier est très-abondant. Le sanglier vit dans les grandes forêts et dans certains maquis, notamment dans la plaine d’Aleria. Dans la partie élevée des montagnes on trouve une espèce particulière de chèvre, le moufflon, qui a des cornes très-longues et recourbées sur elles-mêmes ; on leur fait une chasse très-active. Le maquis nourrit des lièvres, des perdrix rouges, et surtout des grives et des merles très-estimés pour leur chair parfumée. On y prend un grand nombre de cailles au moment de leur passage.

Les animaux carnassiers sont inconnus dans l’île : l’ours et le loup ont disparu ; à peine y voit-on quelques renards. Il y a d’excellentes qualités de poisson sur les côtes : nous citerons la sole, le rouget, le turbot, la langouste ; des bancs de sardines et de thons passent tous les ans ; on pêche dans l’étang de Diana d’excellentes anguilles et des huîtres qui sont expédiées en Italie. — Quelques barques italiennes se livrent, sur les côtes, à la pêche du corail.

La sériciculture a produit, en 1876, 14,000 kilogrammes de cocons. — Dans la même année, on comptait 21,250 ruches en activité ; leur produit a été de 85,000 kilogrammes de miel et 31,815 de cire.

Les vignes occupent une étendue de 20,396 hectares ; leur production totale a été, en 1876, de 297,781 hectolitres. Quoique la