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Page:Joanne-Géographie du département de la Savoie,1901.djvu/44

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SAVOIE.

trouve aussi du fer spathique à Saint-Alban-des-Hurtières, Montgilbert, Bourget-en-Huile et Arvillard ; à Montgirod, Notre-Dame-du-Pré et Longefoy, en Tarentaise ; et dans la Haute-Maurienne, à Fourneaux, Freney, Orelle, etc.

Il existe des mines de plomb argentifère à la Croix-de-Verdon, communes de Saint-Bon, des Allues et de la Perrière ; au Crozat, communes de Celliers, Bonneval et Doucy ; aux Fosses ; à Gros-Villan, commune de Montgellafrey ; Longeray, commune de Bonvillard ; Montchabert, commune d’Argentine ; au Pelvoz, commune de Termignon ; au Penay, commune de Petit-Cœur ; au Rocheray, commune de Saint-Jean-de-Maurienne ; et aux Sarrazins, commune de Modane. Mais les deux gisements les plus importants sont ceux de Macot et de Peisey. Le premier a de 8 à 26 mètres de puissance. Les gisements de plomb argentifère de Peisey furent découverts en 1714, mais l’exploitation ne commença qu’en 1742. En 1785, les mines donnèrent 4,000 marcs d’argent et 40,000 quintaux de plomb ; mais, depuis cette époque, le filon s’est graduellement appauvri, et, en 1862, les mines ont été abandonnées. Sous le premier Empire, on avait fondé à Peisey une école des mines.

Le cuivre a été exploité à Argentine, près d’Aiguebelle ; à Saint-Georges-d’Hurtières, à Pontet et à Saint-Alban-des-Hurtières (mélangé au plomb dans ces deux dernières communes) ; à Cléry (cuivre ocreux), commune de Lanslebourg ; à Rémond (cuivre gris argentifère), commune de Presles ; à Doucy et à Bonneval, en Tarentaise.

Le départ. de la Savoie possède d’importants gisements d’anthracite. « Le terrain auquel ils appartiennent, dit M. Bonjean, forme un vaste bassin de 15 kil. de longueur, qui part du départ. de l’Isère, dans la vallée de l’Oisans, traverse la Savoie et se continue dans la vallée d’Aoste. Les couches ont en moyenne 2 mètres de puissance et souvent 5, 6 et même 10 mètres. » Les régions où l’anthracite fait l’objet d’une exploitation importante sont la Tarentaise et la Maurienne. En Tarentaise, des gisements, ayant de 7 à 12 mètres d’épaisseur, s’étendent sur les communes de Moûtiers, Bozel, Montagny, la Saulce, des Allues, de la Perrière, Pralognan, Aime, la Côte, Bellentre, Mâcot, Ste-Foy, les Chapelles, et surtout St-Martin-de-Belleville. En Maurienne, où l’anthracite est l’objet d’une douzaine d’exploitations, les gisements les plus abondants et les plus nombreux sont groupés autour de St-Michel, dans les com. de Valmeinier, St-Martin-d’Arc, Valloire, du Thyl, et plus loin aux Fourneaux près de Modane. Les mines exploitées ont produit ensemble, en 1896, 10,152 ton. de combustible.

L’exploitation du lignite est moins importante ; elle est répartie entre les concessions suivantes : l’Avalanche, commune de Belle-