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Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/21

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comètes ; nous avons aussi reçu quelques autres pièces, de sorte que nous donnerons sûrement le prix. Il ne tiendra pas à moi de rendre à la pièce quœ in vero sint, etc., la justice qui lui est due.

Je suis d’autant plus flatté de ce que vous me dites sur mon Mémoire des nœuds[1], qu’en le composant il m’avait paru que je devais en être moins mécontent que je le suis ordinairement de tout ce que je fais ; votre suffrage me prouve que je ne me suis pas trompé, et que je n’ai pas été séduit par mon amour-propre.

Je suis charmé que nos Tables astronomiques vous aient fait quelque plaisir. Si vous souhaitez quelque autre chose de ce pays, ne m’épargnez pas ; c’est une grâce que mon amitié demande à la vôtre.

Si vous voyez M. de la Place, voudriez-vous bien lui demander s’il a reçu mon dernier envoi. Comme je n’ai plus eu de nouvelles de la personne à qui j’ai remis le paquet, je serais curieux de savoir s’il est parvenu à sa destination.

Adieu, mon cher et illustre Confrère, je n’ai rien de nouveau à vous dire ; on parle ici beaucoup de guerre, ce qui ne me fait pas plaisir.

Embrassez, je vous prie, M. d’Alembert de ma part. J’ai reçu sa dernière lettre ; je compte qu’il aura reçu en même temps la mienne ; n’ayant rien de particulier à lui dire, je différerai encore un peu ma réponse pour ne pas le constituer en frais mal à propos ; mais je vous prie de lui présenter de ma part tous les souhaits que je fais pour lui dans ce renouvellement d’année. Recevez aussi tous ceux que je fais pour vous et croyez que personne ne vous est plus sincèrement attaché que moi : Adieu.


  1. Ce Mémoire, intitulé : Recherches sur les équations séculaires des mouvements des nœuds et des inclinaisons des planètes, inséré dans les Mémoires de l’Académie des Sciences de Paris, année 1774, est réimprimé dans la présente édition, t. VI p. 635 à 712.