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Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 4.djvu/148

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En effet, si l’on suppose que les angles soient tous très-petits, il est clair que leurs sinus le seront aussi ; donc les quantités seront aussi nécessairement très-petites, en sorte que l’on pourra mettre l’unité à la place des radicaux qui entrent dans les équations dont il s’agit, moyennant quoi on aura, pour le cas de trois orbites mobiles,

équations qui étant, comme l’on voit, sous une forme linéaire, sont faciles à intégrer par les méthodes connues pour ces sortes d’équations et comme, quel que soit le nombre des orbites mobiles, on parvient toujours par la méthode précédente à de pareilles équations, il s’ensuit qu’on pourra donc, en général, résoudre le Problème proposé pour autant d’orbites mobiles qu’on voudra, pourvu qu’on suppose seulement que ces orbites soient très-peu inclinées à un plan fixe quelconque.

39. Si les inclinaisons n’étaient pas très-petites, on pourrait alors résoudre le Problème par approximation aussi exactement qu’on voudrait ; car, comme les quantités sont toujours naturellement moindres que l’unité, on pourra toujours réduire les radicaux en des séries convergentes dont le premier terme sera l’unité, et les autres procéderont suivant les puissances paires de ces quantités ; de sorte qu’en faisant ces substitutions dans les formules du no 37, et négligeant d’abord tous les termes où les variables montent à des dimensions plus hautes que la première, on aura, pour premières équations approchées, des équations telles que celles du no 38 ; ainsi l’on aura par l’intégration de ces équations les premières valeurs approchées des quantités et substituant ensuite ces valeurs dans les