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Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 9.djvu/332

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rapport de l’espace au temps, est la mesure de ce qu’on nomme la vitesse ; c’est le seul élément qui entre dans cette espèce de mouvement et par lequel un mouvement uniforme diffère d’un autre mouvement uniforme.

L’observation et l’expérience nous font voir qu’un corps mis en mouvement d’une manière quelconque, si l’on écarte toutes les causes d’altération qui peuvent agir sur lui, continue à se mouvoir de lui-même d’un mouvement rectiligne et uniforme, d’où il suit que la vitesse, une fois imprimée, se conserve toujours la même et suivant la même direction c’est en quoi consiste la première loi du mouvement.

Si l’on représente le temps par l’abscisse et l’espace parcouru par l’ordonnée d’une ligne, il est clair que cette ligne sera pour le mouvement uniforme une droite passant par l’origine des abscisses et que la tangente de l’angle qu’elle fait avec l’axe sera la mesure de la vitesse du mouvement.

2. La fonction de la plus simple après est en prenant cette expression pour on aura une autre espèce de mouvement rectiligne représenté par l’équation dans laquelle les espaces parcourus depuis l’origine du mouvement sont proportionnels aux carrés du temps.

L’observation et l’expérience nous présentent aussi journellement ce mouvement dans les corps qui tombent par leur pesanteur, en faisant abstraction de la résistance de l’air et de toute autre cause étrangère d’altération. La constante qui est le seul élément qui entre dans la constitution de ce mouvement, est la même pour tous les corps dans le même lieu de la Terre et dépend de la force de la gravité qui le produit et qui agit sans cesse de la même manière sur le mobile. Ainsi, ce mouvement ne se continue qu’en vertu de la force, qu’on peut regarder comme une cause extérieure agissant continuellement sur le corps et dont le coefficient est la mesure.

Comme dans ce mouvement les espaces augmentent en plus grande raison que les temps, on le nomme mouvement accéléré, et, en particu-