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Page:Joseph Reinach - Histoire de l’Affaire Dreyfus, Eugène Fasquelle, 1911, Tome 7.djvu/289

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CORRECTIONS ET ADDITIONS


contre elle, il a observé qu’« elle était comprise dans une partie du dossier secret, dont l’authenticité n’avait jamais été mise en doute, et que, si ce démenti était maintenu, il se faisait fort d’établir d’une manière indiscutable l’authenticité du rapport dont il s’agissait[1] ». Pour répondre à cette affirmation, le colonel Schneider a adressé le 22 août la lettre rectificative suivante au Figaro :

22 août 1899.
« Monsieur le Rédacteur en chef du Figaro,

« Le 17 de ce mois, j’adressais au Figaro le télégramme suivant : « Lettre du 30 novembre 1897 attribuée à moi et reproduite dans le Figaro, le mercredi 16 août, est un faux ».

« Puisque vous avez bien voulu le publier, je vous prie aujourd’hui d’y ajouter ceci. Le 30 novembre 1897, mon opinion était absolument contraire à celle qui se trouve exprimée dans la pièce en question. L’apposition de la date susdite et de ma signature au texte que l’on m’attribue constitue un faux. Ce faux subsisterait même dans le cas où, ce dont je ne puis juger sans l’avoir sous les yeux, le texte lui-même émanerait de moi à une autre date.

« Agréez, monsieur le Rédacteur en chef, etc…

« Signé : Colonel Schneider[2]. »

« On pouvait croire que l’incident était clos et que la fausseté du rapport attribué au colonel Schneider était désormais démontrée. D’accord avec le général Mercier[3], le général Roget vient, dans sa déposition nouvelle devant la Chambre criminelle, de remettre toute la question en discussion. De même que le commandant Cuignet[4], il a commencé par relever avec aigreur une

  1. Commandant Cuignet, Rennes, I, 499-511.
  2. Rennes, I, 145.
  3. Général Mercier, Enq. crim., I, 291, 292, 293.
  4. Général Roget, Enq. crim., 620-621. — Commandant Cuignet, Enq. crim., I, 745.