Aller au contenu

Page:Jourdain - Les Décorés, 1895.djvu/204

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
180
LES DÉCORÉS

dans le vieux mélo en compagnie du Chien de garde. Après avoir trouvé des accents admirables quand il écrit les Blasphèmes et la Mer, il commet un roman sensiblard comme les Braves gens où, dans le ronronnement d’une intrigue éculée, surgit — à propos de bottes — une pantomime qui vous étreint et vous passionne, une pantomime de rêve, folle, terrifiante, extraordinaire, angoissante, enthousiasmante. Est-ce donc le même homme qui, en 1873, passe en correctionnelle pour avoir lancé ce vaillant cri de pitié et de révolte appelé la Chanson des Gueux, et qui, en 1888, offre Le Flibustier à l’admiration des demoiselles bien sages ?

On pourrait affirmer qu’il existe un, deux, trois, quatre Richepin, que dis-je ? une compagnie de Richepin, Richepin and Co. — Je serais médiocrement étonné d’apprendre que l’auteur des Morts bizarres, socialiste hier, soit allé aujourd’hui s’enterrer à la Grande Chartreuse ; qu’il ait été faire sauter, à