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Page:Journal asiatique, série 1, tome 2.djvu/139

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On en peut juger aussi par les noms des meubles, ustensiles, armes et instrumens, dont le nombre s’élève à trente-cinq en tout. On y remarque diverses sortes de vases de bois on de terre, des tables, bancs et coffres de différente espèce, neuf ou dix signes pour les armes, tels que flèches, arcs, haches, lances et hallebardes. En fait d’instrumens de destruction, l’industrie humaine est toujours d’une-merveilleuse précocité. Rien pourtant n’indique dans ceux-ci l’emploi des métaux, sans lesquels les Sauvages savent bien les rendre meurtriers. Même à présent le caractère de hache porte encore l’image de pierre, comme pour rappeler la matière dont les haches étaient faites autrefois. Au reste, l’art militaire paraît avoir devancé l’agriculture dans notre vocabulaire, car on n’y trouve ni charrues, ni bêches, ni hoyaux ; seulement une sorte de crible, un vase pour mesurer les grains, et un autre pour les serrer.

Quant aux êtres naturels, cinq quadrupèdes domestiques, le chien, le cochon, le mouton, le bœuf et le cheval ; et sept animaux sauvages, le léopard, le cerf, deux sortes de lièvres, le rat, l’éléphant et le rhinocéros, sont les seuls mammifères qui aient obtenu des signes simples. Onze caractères appartiennent à la classe des oiseaux ; mais sur ce nombre, l’hirondelle et le corbeau, l’une hôtesse des habitations de l’homme, l’autre s’attachant à ses restes mortels, sont presque les seules espèces désignées distinctement. Deux signes seulement pour les poissons, un pour ceux qui sont allongés, et l’autre pour ceux qui