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Page:Journal asiatique, série 1, tome 2.djvu/154

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terminaison qu’on peut regarder comme identique avec aous. Au contraire j’ai des doutes sur le mot kshéhioh, roi, (qu’il faudrait écrire qsâhioh), parce que le génitif qsahiohaha est tout-à-fait barbare. Je ne me rappelle point avoir vu aucun mot en io. D’après les règles d’euphonie de la langue, cela devrait se changer en yo et tous les masculins en yo prenant au cas possessif yéhé, ce qui me semble trop éloigné de la forme iohaha. En général, dans le zend, les inflexions ne s’ajoutent pas ainsi aux nominatifs, comme les postpositions du hongrois ; elles prennent la place de la terminaison des nominatifs, comme en grec et en latin, où, de ϰύριος et de dominus, on forme ϰυρίου et domini, et non pas ϰυριόσου et dominusi. Voilà ce que j’avais à dire de l’écriture cunéiforme.


LE SERPENT ET LES GRENOUILLES.

Fable traduite de l’hitopadésa ; par M. Burnouf Fils.

Dans un jardin abandonné vivait un serpent nommé Mandavisarpa. Épuisé par l’âge et trop faible pour chercher sa nourriture, il se laissa un jour tomber au bord d’un marais. Une grenouille l’aperçut de loin, et s’approchant de lui, qui te fait, lui dit-elle, oublier le soin de te nourrir ? Laisse-moi, réplique le serpent, à quoi bon perdre ton tems à interroger un malheureux ? La grenouille, à ces mots, ressentit une