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Page:Journal asiatique, série 1, tome 2.djvu/371

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On voit qu’il y a à proprement parler, douze énigmes ou logogryphes, et que chaque signe altéré est le sujet d’une petite phrase qui s’applique et au signe altéré, et à un autre objet qu’il faut deviner. Il en résulte les quatre vers suivans qui sont réguliers. »

Ye tchhang, houng tchin, i sin waï
Sie youeï, san keng, men pan khaï :
Touan ming, tao kin wou kheou sin,
Kan tchhang, wang touan ; wou jin laï »

Dans une longue nuit, couché sur l’oreiller, mon cœur
est troublé de pensées.
La lune s’abaisse, on est à la troisième veille ; ma porte
est à moitié entrouverte.
La vie est courte ; jusqu’ici je n’ai pas de nouvelles.
Mes sentimens sont durables, mais j’ai perdu l’espoir ;
personne ne vient.

Rien n’est plus commun que cette espèce de gryphe, où l’on fait allusion à la forme des caractères, considérés avec ou sans altération. Puisque j’en suis venu à parler de ces bagatelles difficiles, difficiles nugœ, j’en donnerai quelques autres exemples. Dans le caractère se (pl. no. 13.) volupté, la partie supérieure où la tête ressemble au caractère qui signifie couteau (no. 14) ; de là l’expression tao-theou, (no. 14 et 15), tête en couteau, qui signifie voluptueux.

On demande quelle est la chose que Thang (no. 16) (l’empereur Yao), et Iu (no. 17) (l’empereur Chun),