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Page:Journal asiatique, série 2, tome 15.djvu/14

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JOURNAL ASIATIQUE.

Étienne de Byzance[1] parle en plusieurs endroits des Nabatéens et de leur capitale. Il dit que la contrée appelée Aïamene, Αἰαμηνη, ainsi que celle qui portait le nom d’Aïanitis, faisaient partie du pays des Nabatéens ; que ces derniers étaient également désignés par la dénomination de Dacharénéens, Δαχαρηνοὶ.

L’historien Joseph fait plusieurs fois mention des Nabatéens. Il atteste que ce peuple était peu belliqueux[2]. Judas Macchabée, accompagné de son frère Jonathas, ayant traversé le Jourdain et s’étant avancé trois journées au delà de ce fleuve, ils rencontrèrent les Nabatéens, qui venaient à leur rencontre avec les dispositions les plus amicales[3]. Le même Jonathas, ayant appris qu’il allait être attaqué par des Bacchides, envoya son frère Jean, surnommé Gaddis, vers les Nabatéens, afin de laisser en dépôt ses bagages chez ce peuple, fidèle allié des Juifs[4]. Jonathas fit une expédition dans le pays des Nabatéens, d’où il enleva un grand nombre de captifs et un butin immense[5].

Pompée, dans le cours de sa brillante expédition dans l’Orient, s’était proposé d’aller porter la guerre dans les états d’Aréthas, roi des Nabatéens ; mais d’autres soins, et en particulier le siége de Jérusalem, l’empêchèrent de réaliser ce projet[6]. Scaurus, à qui

  1. Stephanus, De Urbibus, pag. 31, éd. de 1785.
  2. Ant. jud. lib. xiv, cap. 1 ; tom. I, pag. 685, ed. Havercamp.
  3. Ib. pag. 618.
  4. Ib. pag. 638.
  5. Ib. pag. 650.
  6. Antiq. judaic. lib. xiv, cap. 1 ; tom. I, pag. 685. — Plutarch.