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Page:Journal asiatique, série 2, tome 15.djvu/13

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JANVIER 1835.

Dans ces différents passages le nom de Pétra désigne la ville d’Arabie dont nous connaissons aujourd’hui les ruines ; et les Nabatéens, qui en avaient fait leur capitale, étaient le même peuple qui vivait répandu dans le désert d’Arabie, entre la mer Morte et le golfe Arabique. Le témoignage de Strabon, à cet égard, n’est pas moins formel. Ce géographe atteste[1] que l’Arabie des Nabatéens était contiguë à la Judée et à la Phénicie, et offrait une voie facile pour pénétrer en Égypte. Ailleurs[2] il rapporte que, suivant l’assertion d’Ératosthène, de la ville d’Héroopolis, située à l’extrémité septentrionale de la mer Rouge, en passant par Pétra, capitale des Nabatéens, la distance jusqu’à Babylone était de cinq mille six cents stades.

Artémidore, cité par le même géographe[3], parlait, comme Diodore, de l’île des Phoques et du promontoire qui s’étendait vers Pétra des Nabatéens et la Palestine. Il ajoutait que dans le fond du golfe Élanitique était située la contrée des Nabatéens, pays bien peuplé et abondant en pâturages. Strabon dit ailleurs[4] que les Nabatéens habitaient immédiatement auprès de la Syrie ; qu’ils avaient pour capitale la ville de Pétra, dont il donne une description conforme à celle que fait Diodore. Il ajoute que cette ville était à trois ou quatre journées de Jéricho.

  1. Geograph. lib. xvii, pag. 803, édit. de 1620.
  2. Ib., pag. 767.
  3. Ib., pag. 776.
  4. Ib., pag. 770.