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Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/133

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ÉLOGE DE MAR DENḤA Ier

11Les travaux qu’il accomplit, les vexations qu’il subit, je les énumérerai toutes, afin que s’instruise quiconque veut engager la lutte avec le démon,

[Il s’agit du] chef des pasteurs, le parfum des prêtres, le très vertueux Mar Denḥa, catholique, patriarche, le pasteur vigilant, l’intendant des trésors du Christ.

Son amour m’excite à tresser une couronne pour sa tête glorieuse ; il fut un ange dans la chair, un homme dont la mort fut une affliction pour tous ; humblement je dirai quelques paroles pour le jour de sa commémoraison.

Outre les offrandes et les vrais sacrifices qu’exige sa vigile, je composerai un chant dans lequel sera célébrée sa vaillance.

21Dans sa prière je puise le secours de l’esprit et de l’intelligence, pour que ma langue raconte et fasse ressortir la multitude de ses vertus.

Notre faible parole suivra le cours de son histoire, et une à une nous raconterons ses actions dans un discours serein.

Le saint rejeton des forts naquit à Beit-Bagaš[1] de la souche et de la race bénie des hommes justes.

  1. ܒܝܬ ܒܓܫ, en arabe بابغاش et بابغيش, ville épiscopale qui se trouvait dans la partie montagneuse de la province d’Arbèle (ܡܢ ܡܪ̈ܥܝܬ ܕܛܘܪ̈ܝ ܕܐܪܒܝܠ, Bar Hebr., Chron. eccl., II, 165). Le site exact de cette ville est loin d’être connu avec précision. G. Hoffmann, qui lui consacre tout un paragraphe dans ses Auszüge aus syrischen Akten persischer Märtyrer (p. 227-229), arrive à cette conclusion : « In der unmittelbaren Nähe von Diz möchte ich Bābaǵeš auch desshalb suchen, weil im Dorfe Rabban Dādīšo‘ im Thale von Diz