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Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/136

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JANVIER-FÉVRIER 1895.

Il les nourrit de toutes les nourritures célestes et leur donna une puissante intelligence des choses spirituelles.

Peu de temps après, les fidèles le choisirent pour gouverner le diocèse dans lequel était son monastère.

La direction du diocèse d’Arbèle lui échut en partage ; et ses diverses œuvres crûrent beaucoup en fruits de vertu.

61Cet illustre [père] avait pris possession du glorieux trône de la ville d’Arbèle[1] ; cet élu le dirigeait à l’exemple de Moyse, le prophète de l’Esprit.

Le saint était digne de la familiarité céleste, et, dans son intelligence en extase, il se réjouissait avec les anges.

Comme par degrés, il était monté à la vigilance de l’esprit, et il affermit admirablement la doctrine de la sainte Église.

Il restaura l’église de Mar Addai[2] à

    autre côté, nous lisons dans Hoffmann, Auszûge, etc., p. 287 : « Auf seinem Zuge von Erbil nach Aḏarbīǵān, kam ‘Utba bin Farqad al-Sulami zuerst nach بانعاثا من حزه, ?? im Gebiet von Ḥazza [Dorf bei Erbil], dann nach Tall al-Šahāriǵa, und weiter nach al-Salaq. » De Goeje corrige باعيناثا ; ne faudrait-il pas lire plutôt نانغاش comme portent plusieurs leçons (cf. Hoffmann, op. cit., n. 1893), qui serait le lieu de naissance de Denḥa, distinct alors de la ville épiscopale de même nom ?

  1. L’auteur déclarant plus loin (vers 127) qu’il fut à la tête du diocèse d’Arbèle pendant dix ans, il faut en conclure qu’il devint métropolitain en 1255.
  2. Selon la tradition des églises syriennes, Mar Adaï, disciple de l’apôtre S. Thomas, fut l’évangélisateur de ces contrées ; voir Bar Hébr., Chron. eccl., t. II, 14, et Bedjan, Acta mart. et sanct. t. I, p. 45-51.