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Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/137

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ÉLOGE DE MAR DENḤA Ier

Kephr-’Ouziel[1] ; il peina, travailla, dépensa beaucoup pour la remettre à neuf et la terminer.

Il établit d’abord dans cette église une grande école, de laquelle il prenait soin de tout son cœur et de toute la pureté de sa conscience.

Il sema des plantes spirituelles dans les cours de l’Église, et les fit croître par la pluie et la rosée comme un revenu.

71Il sevra sa bouche des délices de toute nourriture agréable, et il s’appliquait constamment aux privations du jeûne.

Le ventre bien rempli a coutume d’engendrer le goût des choses charnelles, et en créant celui-ci il détruit l’intelligence subtile des choses spirituelles.

Il sanctifia son corps comme une pure oblation pour son Maître, et purifia son cœur de toutes les passions, en présence de tous ceux de sa génération.

Son âme brilla par la pleine intelligence des choses secrètes et fut la compagne des esprits célestes dans les vertus.

81Ses yeux étaient à tout moment dirigés sur les livres spirituels : il sanctifia ses mains par l’aumône. Il se multiplia et s’appliqua à tous les genres de science ; il orna son âme de toutes les beautés angéliques.

Illustre par ses veilles, purifié par le jeûne, il se rendit agréable à son Maître, purifia son intelligence et sanctifia son corps par la chasteté.

  1. Village à l’est du Grand Zab à la hauteur d’Arbèle. Voir G. Hoffmann, Auszüge, etc., p. 236-237.