Aller au contenu

Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/138

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
130
JANVIER-FÉVRIER 1895.

Il purgea sa conscience des désirs passagers et purifia son intelligence par la méditation glorieuse des vertus.

Il dirigea ses pas dans la voie de l’orthodoxie, et humilia ses pensées par la contemplation.

91Il était le temple et la demeure du Dieu de l’Univers, et la volonté du Seigneur habitait en lui, en œuvres et en paroles.

Le bon pasteur doubla les talents qu’il avait reçus ; par son administration il les fit croître pour ses disciples.

Par sa circonspection et sa diligence, il préserva son troupeau raisonnable de tous dangers et accidents.

Les hommes admiraient son humilité, son aménité, et combien le Seigneur lui était en aide par la vertu de l’Esprit-Saint.

Sa longanimité, sa prudence, sa condescendance, ses vertus : qui pourra assez les célébrer ?

101Son commerce était plein de modestie et de charme, son langage plein d’agrément : je ne pourrai jamais dire combien on rendait témoignage à son labeur patient.

La colère impure provoque des désagréments à celui en qui elle réside : elle n’était point en lui, non plus que l’esprit de chicane ou l’orgueil.

Il avait de la patience et de la bienveillance, et il ne s’emportait point quand un contradicteur[1] disputait avec lui.

  1. Il faut peut-être prendre ce mot dans son sens d’hérétiques et y