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Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/151

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LA SPHÈRE CÉLESTE DES CHALDÉO-ASSYRIENS.

la détermination des douze constellations zodiacales, et l’attribution des signes par lesquels nous les représentons encore, exception faite de la Balance. Considérons d’abord et principalement quelques-uns de ces signes : il semble que des données chronologiques s’y soient attachées dans un passé très lointain.

Le Taureau. — Un document chinois fournit, dit-on, une observation de l’étoile η des Pléiades, comme marquant l’équinoxe de printemps l’an 2357 avant notre ère. Cet astérisme avait réellement la même ascension droite que le point équinoxial du printemps, en l’an 2161 ou 2170 avant Jésus-Christ. M. Piazzi Smyth, astronome royal d’Écosse, voit dans cette époque astronomique le point de départ naturel d’une chronologie stellaire ; et M. Haliburton a cru trouver les traces de cette merveilleuse année des Pléiades, de ce calendrier des Pléiades, d’un cycle du mouvement précessionnel se déroulant en 25,827 ans, dans les traditions primitives des peuples civilisés et même des Mexicains, des Texiens, des Australiens, des Nouveaux-Zélandais, etc. De telles assertions sont bien exagérées. Se bornant à parler de l’année ordinaire, et sans déterminer, comme le document chinois, un astre en particulier, Virgile fait coïncider le commencement du premier des douze mois avec la présence du Soleil dans la constellation zodiacale du Taureau, à laquelle appartient le groupe stellaire des Pléiades :