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Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/154

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JANVIER-FÉVRIER 1895.

offre une particularité remarquable. Le signe de la Vierge y figure deux fois. Il occupe sa place naturelle dans le cercle, ramené à un carré, sans doute par une exigence d’ordre architectonique. De plus, le même signe est placé au centre, au milieu d’une sorte de gloire. On en conclut qu’il était le signe du solstice d’été lorsque fut exécuté l’original du zodiaque trouvé par John Call. Tel qu’il était représenté sur le plafond dessiné par cet explorateur, le zodiaque avait été importé dans l’Hindoustan et non conçu en ce pays même. Nous avons une preuve manifeste de ce point. Les Hindous n’y ont jamais introduit leur animal favori, l’éléphant, peint et sculpté sur les murs de la plupart de leurs temples.

Il y a environ six mille ans que le solstice d’été avait lieu lors du passage annuel du Soleil dans le signe de la Vierge. Si le zodiaque de la pagode du cap Comorin et celui d’Esneh, en Égypte, nous donnent réellement droit de conjecturer que la première conception des douze signes remonte à l’époque astronomique du passage du Soleil dans la Vierge lors du solstice d’été, il nous faut reporter avec Bailly et d’autres astronomes, vers l’an 4000 avant Jésus-Christ, la date de l’invention du zodiaque. À cette date très reculée, le Taureau lui-même ouvrait l’année seulement depuis trois siècles.


Le Verseau. — Les Chaldéo-Assyriens rattachèrent à ce signe zodiacal, dans leur uranographie symbolique, le souvenir du déluge dont le récit