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LA SPHÈRE CÉLESTE DES CHALDÉO-ASSYRIENS.

dans les deux vers du poète de Mantoue, cette dernière constellation figure comme signe tropique, comme le signe contenant le point du solstice d’été, sur l’un des deux zodiaques de Denderah. Ce fameux zodiaque, loin de remonter à la haute antiquité qu’on se plut à lui attribuer lors de sa découverte, date seulement de l'époque romaine. Mais il reproduit incontestablement des données antérieures. Le premier original de cette copie égyptienne, en faisant coïncider le solstice d’été avec le passage annuel du Soleil dans le signe du Lion, nous reporte à un état du ciel vieux aujourd’hui de cinq à six mille ans. Donc le zodiaque lui-même remonte au moins à cet âge reculé.


La Vierge. — En Égypte encore, à Esneh, on a découvert un autre planisphère, lui aussi de date relativement récente, où le point solsticial est placé, non pas même dans le signe du Lion, comme sur le zodiaque de Denderah, mais dans la constellation suivante, celle de la Vierge.

En 1764, M. John Call trouva d’autre part un zodiaque sur le plafond d’une pagode près du cap Comorin, au sud de l’Hindoustan. En se couchant sur le dos, il parvint à le dessiner. Il joignit ce croquis à une lettre datée du 8 juillet et adressée au docteur Nevil Maskeyne, astronome royal. Le texte de cette lettre a été inséré avec la gravure dans les Philosophical Transactions[1]. Le zodiaque en question

  1. Année 1772.