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Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/190

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JANVIER-FÉVRIER 1895.

BIBLIOGRAPHIE.


The life of Rabban Hormizd and the foundation of his monastery at Al-Kôsh, a metrical discourse by Waḥlê surnamed Sergius of Adhorbaijan ; the syriac text edited with glosses, etc., from a rare manuscript by E. A. Walus Budge, Keeper of the Department of Egyptian and Assyrian antiquities in the British Museum. — Semitische Studien, Ergänzungshefte zur Zeitschrift für Assyriologie, herausgegeben von Carl Bezold, Heft 2-3. Berlin, 1894, in-8o, VIII et 168 pages.

L’auteur du poème syriaque que publie M. Budge était, comme le savant éditeur nous l’apprend, un moine du couvent de Rabban Hormizd, nommé Sergis et originaire de l’Adherbaijân[1] ; mais il est muet sur le temps où il vivait. Ce poème se trouve avec une Vie d’Hormizd en prose dans un manuscrit conservé dans le monastère de ce saint nestorien. Lors de son voyage en Orient, M. Budge se procura une copie de ce manuscrit ; il a donné, dans le premier volume de son ouvrage intitulé The Book of the Governors, p. CLVII-CLXVII, une analyse accompagnée d’extraits syriaques, de La Vie en prose écrite par Simon, disciple de Mâr Iozadaq, un contemporain et un ami de Rabban Horzmid, qui vivait au viie siècle. Quand on compare le poème de Sergis avec cette analyse, il devient évident que Sergis avait sous les yeux La Vie en prose, dont il rapporte fidèlement les divers récits en les ornant d’un bizarre vêtement poétique, comme on le verra plus bas. C’est aussi la rédaction de Simon qui a dû

  1. Cette notice se trouve dans le prologue et l’épilogue du poème. Dans le prologue on lit : ܕܫܸܡ ܠܸܗ ܘܼ܁ܚܠܸܐ ܟܘܼܢܵܝܐ : ܡܪܝ ܣܼܿܪܓܝܼܣ ܐܼܿܕ܁ܘܪܒܼܿܝܓܵܝܵܐ « qui porte le nom (c’est une agréable dénomination) de Mâr Sergis, de l’Adherbaidjân. » M. Budge a compris que le nom de l’auteur était Wahlé et son surnom Sergius.