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Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/209

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LE CHADDANTA-JÂTAKA.

présentes releva l’écuelle en lui disant : « Est-ce là votre enfant ? » elle disparut dans l’abîme.

À propos du récit de Fa-hian, Abel Rémusat résume en note[1] un passage du San-tsang-fa-tsou, où il est dit que, pendant une prédication adressée aux hérétiques, aux bhixus, aux rois et aux peuples, le Buddha fut apostrophé par une femme qui avait un « bassin » suspendu sur son ventre et l’accusa violemment de l’avoir rendue enceinte, que rassemblée baissa la tête et garda le silence, mais qu’Indra transformé en rat rongea le lien qui retenait ledit « bassin », le fit tomber et découvrit ainsi la fraude à la joie de l’assemblée. Le terme rendu ici par « bassin » est le chinois mo-yu que Julien rend par « écuellc de bois » : c’est la traduction exacte, littérale du sanscrit dârapâtr a employé par le Kalpa-dr.-avadâna.

Le Ta-tchi-thoa-loun, auquel Abel Rémusat renvoie également, cite le fait en termes brefs, disant que « la Brahmanî Tchen-tche avait attaché sur elle un bassin » (ou une « écuelle ») de bois (mo-yu) de manière à se faire un ventre pour calomnier le Buddha ».

Nous avons donc, outre les relations de Fa-hian et de Hiouen-thsang reproduisant vraisemblablement les dires recueillis par eux à Çrâvastî, un texte du Tripitaka que nous ne connaissons que par le San-tsang-fa-sou et le Ta-tchi-thou-loun, lesquels ne sont que des dictionnaires, commentaires ou recueils d’extraits, mais qui doit se retrouver dans d’autres

  1. Note 25 du chapitre xx, p. 183-184.