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Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/338

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MARS-AVRIL 1895.

Nabu, auteur de toutes les sciences et par conséquent de la magie et des sciences médicales.

III, R. 60, no 2, l. 34, 44, 49, il apparaît encore comme le dieu de l’invention, le dieu qui ouvre l’oreille, l’inventeur de l’écriture, le dieu de l’inspiration (tašmetu), nom que porte pour cette raison son épouse au temple de Borsippa. Dans les formules finales des collections d’Ašurbanipal, c’est toujours Nabu et Tašmit qui ont accordé à ce roi une vaste intelligence, qui l’ont doué d’une vue clairvoyante, c’est par le pouvoir de Nabu qu’il a entrepris la collection des documents variés qu’il a fait copier. Il aime le palais de son père où il a acquis la sagesse de Nabu « aḥuz nimeki Nabu (Cyl. Rassam, col. I, l. 31 et l. 82) kullat dupsaruti » (tout l’art de l’écriture).

L’association de la planète Mercure et du soleil, sur laquelle se fonde la conception talmudique, apparaît encore d’une manière frappante dans la parenté des dieux Nabu et Marduk. Je dis parenté, je devrais dire identité. Le grand temple de Borsippa, qui à partir d’un moment donné est le siège de Nabu, appartient à l’origine à Marduk. Hammurabi, qui le fonde ou le réédifie, entreprend ce travail à l’honneur de Marduk. (Voir inscriptions de Hammurabi, Inscript. du Louvre, col. I, l. 1-7, et col. II, l. 12-17.)

La déesse Zarpanitu, qui à Babel est la compagne de Marduk, est à Borsippa en relation avec Nabu.