Aller au contenu

Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/34

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
26
JANVIER-FÉVRIER 1895.

nombre et parmi eux plusieurs « porteurs du Koran » (حملة القران). Un peu plus haut, le commentateur dit qu’al-’Ayāsh ibn Sa‘īd, le chef des Mohārib (de Abdalqaïs), avait sa résidence dans la montagne d’al-Sha’bān, près de Hadjar, au milieu de ruisseaux et de jardins, et qu’al-’Oryān ibn Ibrahīm était le chef des Banou Mālik ibn ‘Amir ibn al-Hārith (les frères des Banou Morra auxquels appartenait la famille d’Abdallah ibn ‘Ali al-’Oyounī).

Ces détails qu’on trouve dans le commentaire sur la septième qaçīda en noun forment avec ceux que donnent Masoudi dans son Tanbîh, pages 392 et suivantes, et Hamdānī dans sa description de l’Arabie, page 136, un supplément important à l’histoire du commencement de l’empire des Carmathes au Bahraïn. Hamdānī avait reçu ses renseignements d’un certain Ibn Çabbāh al-Yashkori qui doit les avoir recueillis antérieurement aux premières expéditions d’Abou Sa‘īd. Cet auteur et Masoudi nomment également ‘Ayāsh le Mohāribī, seigneur de Hadjar, et ‘Ali ibn Mismār, des Banou Djadhīma, seigneur d’al-Katīf. Masoudi décrit en détail la marche victorieuse d’Abou Sa‘īd. Ibn Çabbâh ne fait pas mention de Djowātha, la résidence d’al-‘Oryān, ni de ce chef lui-même, quoique celui-ci soit bien connu par sa résistance contre l’Alide qui, en 255, organisa l’insurrection terrible des esclaves nègres (les Zendj) dans le pays de Basra. À cause de ce silence, je crois devoir donner à son rapport la date de l’année 250 environ. Les deux auteurs disent que Lahsa, avec son fameux