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LA FIN DE L’EMPIRE DES CARMATHES.

spécialement pour l’histoire de la dynastie des ‘Oyounides et celle de la tribu des Abdalqaïs. Outre cet exemplaire du diwan, il y en a un au Musée britannique (catal., p. 288, n. DCVII, add. 7598 Rich.) qui est incomplet et donne les poèmes sans aucun ordre et sans commentaire. Le premier poème de ce manuscrit est le huitième rimé en du manuscrit de MM. Brill, qui commence par le vers :

بِيِنى فما انت من جِدِّى ولا اَعِبِ
ما اى بشَىْءِ سِوَى العَلْياءِ من آُرَبِ

Le texte de ce vers, comparé avec le même vers dans le catalogue du Musée britannique, est une preuve évidente de la supériorité du manuscrit de Brill sur celui de Londres. Ce dernier manuscrit se termine par un poème panégyrique adressé au vizir Sharafad-dīn ‘Amīd ad-daula, à Bagdad, mais qui ne se trouve pas dans le manuscrit Brill, le prototype de cette copie ayant eu une lacune. On passe d’une phrase incomplète du commentaire sur un vers d’une qaçīda en āilo au beau milieu de l’introduction sur une qaçīda en āmoha. Par la même raison, la qaçīda adressée à l’émir de Moçoul Badr-ad-dīn Loulou que cite Yaqout (III, 766) manque dans le manuscrit. Yaqout avoue qu’il ne trouve pas beaucoup de mérite dans ce poème ; et, en effet, les panégyriques composés par Ibn Moqarrab en l’honneur de cet émir et d’autres, pour lesquels le poète n’était inspiré que par la reconnaissance du bon accueil qu’il avait trouvé auprès