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LE CHADDANTA-JÂTAKA.

-dr-av., collection de récits amplifiés et versifiés, empruntés à des recueils plus anciens et encadrés dans un dialogue entre le roi Açoka et le Sthavira Upagupta. Les deux tiers de la compilation reproduisent des récits de l’Avadâna-çataka ; le Ṣaḍdanta-avadâna n’appartient pas à cette catégorie, il n’a pas son équivalent dans les « Cent légendes » ; mais il suppose un récit antérieur, analogue à ceux de l’Avadânaçataka, dont le Kalpa-dr.-av. nous donne une amplification versifiée. Ce récit antérieur ne paraît pas exister dans ce qui nous reste de la littérature bouddhique sanscrite ; mais on peut espérer le retrouver dans les ouvrages nouveaux qui pourraient être découverts ultérieurement. Il me semble impossible qu’il ne soit pas quelque part dans le Kandjour ; mais, à l’exception d’une mention sommaire qui en est faite dans la stance 60 du chapitre xiii du Lalitavistara, et qui ne peut passer pour une « version », je ne l’ai pas encore rencontré et je ne sais trop où le chercher. Je suis donc réduit au récit fourni par le Kalpa-dr.-av. ; on verra qu’il cadre parfaitement avec le Jâtaka pâli 514, sauf pour le récit du temps présent qui diffère totalement.

    scrite selon la nature des textes dont je parle. Ainsi Chaddanta, Subhaddâ, indiquent qu’il est question de textes pâlis, Ṣaḍdanta, Subhadrâ qu’il est question de textes sanscrits. Les sources septentrionale et méridionale sont ainsi désignées par la forme même des termes employés. — Quand il n’y a pas lieu de distinguer entre le sanscrit et le pâli, j’emploie de préférence la forme sanscrite.