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Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/61

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LE CHADDANTA-JÂTAKA.

plendissant comme la neige, couvert de taches d’or » [1], et ces deux qualificatifs sont joints au mot Ṣaḍdanta. La première de nos versions chinoises donne trois fois à l’éléphant la qualification de « blanc » ; la première fois, la blancheur est associée aux six défenses, comme dans le titre du récit cité plus haut. Mais je suis étonné de ne pas trouver le mot pe (blanc) dans la deuxième version chinoise.

L’éléphant du Hastî-jâtaka sanscrit, celui des Jâtakas 72, 122, 455, est blanc ; mais ni le Jâtaka 267, ni le Commentaire du Dhammapada, qui a des affinités avec le 267 comme avec le 514, dont il est une version, ne parlent de la couleur de leur éléphant.

3. — Les dimensions de l’Éléphant.

Le Commentaire pâli ajoute aux deux traits caractéristiques et essentiels — la blancheur et les six défenses — des détails sur la taille du Chaddanta. Elle était de 120 coudées (ratana) en longueur et de 88 coudées (hattha) en hauteur ; sa trompe en avait 58 ; les défenses, ces fameuses défenses, en avaient 15 de tour et 16 de long.

Les autres versions sont muettes sur ce point.

4. — Royauté du Chaddanta.

Cet éléphant était le chef — le Commentaire pâli dit « l’aîné » [2] — d’une troupe de huit mille[3] de

  1. Himadyuti : suvarṇatilakâkîrṇa : (Kalpa-dr.-av., fo 236, l. 3).
  2. Aṭṭhannam nâgasahassânam̃ jeṭṭhako.
  3. Alabaster (The Wheel of tke Law, p. 305) dit, et Childers ré-