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Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/968

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SEPTEMBRE-OCTOBRE 1895.

vétilles et qui laissent de côté des indications importantes. Il n’y a pas de dieu Raman, et là où le mot ramanu se trouverait (comme ce n’est pas le cas dans notre mot) réellement après l’expression dieu, il signifiera toujours « même ».

Nous avons déjà exposé ces raisons dans un article de la Zeitschrift fur Assyriologie, vol. VIII, p. 310 et suiv., et nous fournirons maintenant des arguments nouveaux.

Quant au terme Immer que M. Thureau-Dangin croit pouvoir admettre, on peut lui concéder que la liste de Bezold porte un dieu Mer. Nous pouvons même lui signaler un passage d’un vieux texte publié par M. Meissner (35, 22) où les parties invoquent le nom mystique de Samas et d’Immerum ; mais ce dernier signe n’est pas précédé de l’idéogramme divin, ce qui a bien son importance. Le terme d’Immer a donc pu être un nom mystique du dieu Adad ; mais il serait absolument inadmissible de dire que ce nom date seulement de Nabonid, quand, à cette assertion dépourvue de tout commencement de preuve, on peut opposer le témoignage de Sardanapale, qui, près d’un siècle auparavant, faisait copier d’anciens documents donnant le nom d’Adad en toutes lettres. Le nom ordinaire du dieu des vents, dans toute la période plusieurs fois millénaire du panthéon sémitique, est et demeure Adad.

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BIBLIOGRAPHIE.

Al-Fakhrî, histoire du khalifat et du vizirat, etc., par Ibn aḷ-Ṭiḳḷaḳâ, nouvelle édition par H. Derenbourg (105e fascicule de la Bibliothèque de l’École des hautes études), Paris, 1895.

Les érudits de 1860 (combien, hélas, en reste-t-il), pour qui tout nouveau texte arabe était un événement, se rappellent avec quelle faveur fut accueillie l’édition du Fakhrî, déjà