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Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/101

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faisait faire de tristes réflexions sur l’aveuglement des peuples ; elles cessèrent dès qu’on nous eut appris que c’était le feu du ciel qui avait opéré cette destruction, et non pas la colère patriotique de quelques individus égarés.

La petite ville de Tonnere, où nous sommes descendus, m’a paru assez peuplée ; elle est située sur une colline, dans une agréable exposition : j’ai cru voir de vieilles murailles flanquées de tours qui tombent en ruine.

En attendant le dîner, je fus me promener avec mon ami, nous entrâmes dans la cathédrale, qui n’a rien de bien remarquable, soit par sa structure, soit par ses ornemens : un grand tableau, couvert d’un rideau, placé dans une chapelle à la droite du chœur, piqua ma curiosité ; je priai une bonne vieille qui faisait ses prières de le découvrir pour nous faire voir ce qu’il représentait. Le St. Sacrement