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Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/121

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lendemain, dont j’aurai occasion de parler.

Les environs de Villeneuve-Ie-roi sont charmans.

Nous entrons dans Sens : l’auberge, qui était autrefois sur la grande place, a été transférée au bout d’une longue rue fort étroite. La diligence de Lyon y était déjà arrivée. Je ne voulus pas passer dans cette ville sans avoir vu le tombeau du dauphin et de son épouse, dont j’avais souvent ouï vanter les beautés. Le Dôlois, mon ami et moi, nous nous rendîmes à l’église cathédrale. M. le Suisse se fit long-temps attendre : nous fîmes la conversation avec un de ses garçons de cuisine, jeune homme d’une nicodémerie inimaginable, et dont la bêtise nous divertit singulièrement. Enfin M. le Suisse, puisque M. le Suisse y a, arrive. Avec toute la gravité possible il donne l’ordre d’allumer un flambeau et de chercher les clefs.