Aller au contenu

Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/126

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’on en eut ôté les quatre lanternes qu’elles portaient. Enfin nous arrivâmes au tombeau du dauphin ; le Suisse alors ayant élevé son flambeau, dont l’odeur nous suffoquait, commença le discours suivant, dont il n’est pas l’auteur, assurément.

« Ce mausolée, érigé par les ordres du feu Roi, est tout à-la-fois un témoignage éclatant de sa tendresse pour ses enfans, et un des plus riches monumens de sa magnificence. Il est l’ouvrage de feu Guillaume Coustou, fils et neveu de deux hommes, dont le nom sera à jamais célèbre dans les fastes de la sculpture.

« Ce monument représente un piédestal qui supporte deux urnes de porphire, enrichies d’ornemens de bronze doré, et qui sont censées con. tenir les cendres des deux augustes époux. Les deux urnes sont unies ensemble par une guirlande d’immortelles qui les embrasse.