Aller au contenu

Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/137

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

égaremens de cette jeune personne, essayait de la prêcher. Hélas ! le pauvre garçon parlait bien à une sourde ! il ne connaissait pas encore le genre, comme il me l’a souvent répété depuis !

Nous nous mîmes à table : la gaieté, qui avait précédé le repas, s’empara bientôt de nous. Le vin qu’on nous avait servi était délicieux, et Mlle Ferrand en versant a droite et à gauche, portait mille santés, auxquelles il fallait faire honneur.

« Voulez-vous, Messieurs, nous dit-elle, que je vous apprenne le procédé que j’emploie pour boire de la bonne eau ; c’est d’y mêler beaucoup de vin. Je ne me suis jamais trouvée incommodée de l’eau ainsi mélangée. » Nous la laissâmes jusques à la fin du repas user de ce prudent moyen. — Au dessert, Blaque entre ; nous faisant mille souhaits de bonheur, il nous pria de signer quelques procès-verbaux relatifs aux frais extraordi-