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Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/32

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moëlleusement agitée, contrastait avec la neige qui couvrait les montagnes d’alentour. Adieu, mon beau pays ! ma douce amie !… Une nouvelle contrée s’offre à mes regards.

Lorsqu’on est parvenu à l’extrémité du vallon de St. Cergue, l’on découvre la charmante plaine de la Cure, enfermée dans un ceintre de montagnes : mille maisonnettes éparses forment la plus agréable perspective : l’on apperçoit sur la droite, dans le lointain, le clocher et le village des Rousses, où nous arrivâmes après une heure et demie de marche.

J’ai quitté la Suisse, me voici sur les frontières de la France, dans le département du Jura.

Cinq ou six commis font mine de vouloir me fouiller ; je les envoie à tous les diables, en les priant quoique cela, d’attendre que la diligence soit arrivée. J’étais gelé ; je me rendis donc