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Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/40

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était une suite continuelle de collines et de vallons.

Je dois vous apprendre que dans les voyages de la diligence, lorsque la neige, le mauvais temps, ou quelqu’autre cause, obligent d’augmenter le nombre des chevaux, les paysans les font payer ce qu’ils veulent, et ils viennent eux-mêmes en grand nombre, sous le prétexte de retenir la voiture et de conduire leurs chevaux. À chaque village on paie ces gens-là, et le conducteur fait dresser un procès-verbal chez un officier-municipal, qu’il fait signer par tous les assistans, afin de se faire rembourser de ses frais par la régie.

Une quinzaine de paysans, pour louer leurs chevaux et gagner quelque chose eux-mêmes, firent croire à Blaque qu’il était impossible d’aller plus loin avec si peu de bêtes de trait, qu’il devait en augmenter le nombre, et placer