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Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/91

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romans de J. J. et de Richardson, et en jugeait en femme qui a recueilli quelques fruits de ses lectures. L’intéressante Caroline était dans ses mains ; je l’invitai à lire Paul et Virginie, dont j’étais un peu enthousiasmé… Mais il est tard, nous ne pensons pas à nous coucher ; nous avons tort.

Madame, j’ai bien l’honneur de vous souhaiter le bon soir : à demain, Messieurs.

Samedi.

Nous quittâmes à regret (si l’on peut s’exprimer ainsi pour désigner ce sentiment de peine légère que l’on ressent en voyage lorsqu’on se sépare des personnes qui nous ont comblé de politesses), les hôtes honnêtes de Montbart, qui avaient eu l’attention de nous faire préparer à déjeûner. Il était quatre heures ; je m’appercus au mouvement de la voiture que nous