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Page:Journal de Gouverneur Morris.djvu/14

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iv
PRÉFACE.

elle se mettait entièrement à notre disposition pour tous les renseignements qui pourraient nous être utiles. Telle fut l’origine de la traduction que nous offrons aujourd’hui au public. Notre but n’étant pas d’écrire la biographie de Morris, nous nous sommes borné à donner le texte de son Journal (février 1789 à fin 1792), sauf pour les périodes passées hors de France, et à y joindre sous forme d’appendice quelques lettres complétant ou éclaircissant certains points restés obscurs.

Une comparaison de quelques pages, prises au hasard, de notre livre avec celui de Gandais montrera mieux que nous ne pourrions le faire que la majeure partie de son contenu est inédite en France. Tel est le cas particulièrement des nombreuses anecdotes sur Mme de Flahaut, La Fayette, Talleyrand, l’abbé Maury, et nombre d’autres personnages du temps, comme aussi de ce curieux passage où, sous le coup de l’indignation éprouvée en apprenant la cruauté de Louis XVI enfant, Morris laisse échapper ce cri : « Il n’est pas étonnant qu’un pareil animal soit détrôné ! » (14 juillet 1791.)

Notre seul but, et notre seul mérite, si nous y réussissons, aura été de fournir à l’historien des matériaux dont la valeur ne saurait le disputer qu’à l’intérêt qu’ils présentent au lecteur.


Nous terminerons en disant quelques mots de la vie de Morris.