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Page:Jules Bois - Visions de l'Inde.djvu/327

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VISIONS DE L’INDE

canal t’ait couler la fraîcheur au centre de Chandi-Ghouk. L’odeur de l’encens alterne dans la rue indienne avec les relents du tabac mouillé d’eau de rose et avec la senteur des aigres détritus !

Les étalages des boutiques sont médiocres ; mais, si le visiteur ne se décourage pas, il saura découvrir, au fond des échoppes, les bijoux exquis qu’on vend au poids de la matière, or ou argent — tant la main-d’œuvre est pour rien ! — de merveilleux tissus, des châles de Cachemir, de fines peintures et des ivoires sculptés si minutieusement que leur élaboration exigea, pour une seule pièce souvent, des générations d’artistes !

XIII

La mosquée d’extermination.

A un angle, tapie comme une souricière dorée, une gracieuse mosquée, pas beaucoup plus grande qu’une large maison d’indigène, nous sourit de ses fenêtres festonnées comme des bouches ouvertes aux dents expectantes…

De cette retraite de méditation, le Charles IX de l’Asie, Nadir Sha, le fanatique, donna le branle à une Saint-Barthélémy musulmane. Ce Persan, qui

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