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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/113

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ture loyaliste des deux profils, le droit l’apparentant aux Hohenzollern et le gauche aux Habsbourg ; c’est en méditant ces irrespects que brusquement, au détour d’une rue, le gai promeneur se trouva vis-à-vis de son auguste maître, revenant seul et à pied, en tout cas très vaguement et de loin escorté.

Le duc était déconfit ; le roi mécontent débuta par des généralités sur l’imprévu de la rencontre, et la franche beauté de la nuit. Abordant les circonstances présentes, il se félicita de ce que le duc fût en bonne santé, non sans s’étonner que ce fût précisément à Krebsbourg, à l’intersection du Lowenstrasse et du Tonstrasse, point éminemment propre à être foulé par le pied d’un maréchal du Palais, mais non aux minutes mêmes durant lesquelles il était accrédité comme ambassadeur auprès d’un bien-aimé et monarchique cousin, qu’il le rencontrât. On ne pouvait se configurer