Aller au contenu

Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/130

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et si poli qu’il s’excuse envers la chaise où son rôle est de s’asseoir de l’avoir légèrement heurtée, la prenant pour un ou une de ses considérables bienfaiteurs ou bienfaitrices, et l’inséparable aumônier à qui la reine parle, sans jamais écouter ses réponses d’une courtisane orthodoxie, modulées toujours en cantique spirituel et mi-ardent à la Vierge.

Christian rentra dans son palais et apprit avec satisfaction que très peu d’arrestations avaient été nécessaires pour maintenir l’ordre en cette journée d’amère solennité ; il initia brusquement l’héritier présomptif, à quelques secrets d’État encore inclus en lui-même et ses ministres. Les jours suivants, il végéta taciturne et inabordable, et fit annoncer à son maréchal du palais que le deuil de cour étant ordonnancé, et les recommandations nécessaires faites avec soin, à un sous-ordre, il eût à visiter quelques contrées, à son