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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/148

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tous les beaux esprits de Niederwalstein, avec qui elle entretenait, en les rétribuant un peu, de définitifs échanges de sornettes. Las d’assister à cet apostolat, Joachim Egbert avait fait bâtir à son goût son édicule particulier, l’avait construit selon ses visées, et décoré à son image, la vraie, aussi lointaine que possible du beau seigneur romain dont l’effigie enrichissait la grande place, tournant le dos au palais détesté. C’était vers cette fantaisie architecturale et le musée qui en résultait, de par les temps fanés, que se dirigeaient de bonne humeur les deux peregrins ; car l’histoire du vieux reclus avait souvent battu les oreilles du roi Christian ; son père lui avait souvent prédit, en sa prime enfance, lors de ses meilleures années d’inapplication aux affaires que de mépriser les œuvres sérieuses de la régie des peuples rend l’enfançon le mieux ameubli de nature, débile d’intellect et susceptible de terminer ses jours, morose