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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/160

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pointes ; la face large et dure, ces antécesseurs semblaient de robustes bûcherons, n’ayant d’autre ambition que de paraître des êtres très solides et très carrés ; un peu de cautèle aux yeux indiquaient qu’en même temps que d’énergiques reîtres, ils étaient d’avisés marchands ; le type était en somme robuste et vulgaire. Une salle était remplie de vieilles armes à feu ; de petits modèles de coulevrines, de canons, d’antiques écouvillons, de pélicans, aux astragales soignées, aux combleaux joliets rappelaient, au milieu de ce musée d’engins de destruction, des souvenirs d’enfants à soldats de plomb recherchés.

Le roi Christian qui se piquait d’artillerie, comme presque tous les princes de race teutonique, interrogea. « Ah ! dit le docteur Vana, au moment où tous ces jouets furent construits, le margrave Joachim Egbert avait, paraît-il, la tête très préoccupée de minuties. La date de cette