Aller au contenu

Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/161

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

collection est à peine postérieure à celle des poupées et jouets d’enfants qu’il se plut à grouper dans cette salle voisine, » et le docteur d’introduire ses visiteurs dans une rotonde aux murs verts parée de reflets mauves, dont les vitrines renfermaient tout un microcosme paillonné, un Liliput de cires et d’étoffes ; des joueurs polychromes étaient figés les doigts à des pièces d’échec en ambre, de gros bourgeois à la queue poudrée, au ventre piriforme enlaçaient de nues fillettes. De larges personnes, sur lesquelles les arcs-en-ciel avaient déteint, brandissaient de curieuses cuillers en vermeil vers des pots de jade ; des maisons entr’ouvertes prodiguaient de petits accessoires fins, et de gros enfants blancs et gras y ouvraient des portes de buffet ; on eût dit un Pompéi de nains surpris par l’ankylose, et, au centre, sur un beau socle, une faïence enluminée, montrait le vénérable margrave à cheval sur un