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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/164

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Aux deux tiers de la longueur de la paroi adverse, la muraille n’offrait d’autres fenêtres que très en haut de petites vitres, autant que possible quadrillées de menus bois de couleur grise ; on ne pouvait des fauteuils bas et de bois clair, émis d’un seul rang, au bord de la vaste table de chêne, saisir de l’horizon, que des nuages, des nuages gris, tels que ceux qui passent le plus souvent sur Polhstock, sur le ciel gris qui est l’apanage de Polhstock, les autres cieux de teintes variées, polychromes, sentimentaux et marche-rêves, paraissant décidément à la solde de pays plus heureux, ou dotés d’un budget plus considérable. Les fauteuils bas et de bois clair étaient affixés au parquet ; dans leur rayon, un solide broc d’étain orné et une assiette de même métal étaient reliés à la table par une solide chaînette. Le broc devait servir au buveur pour sa bière, l’assiette était fournie de tabac, un tiroir étroit