Aller au contenu

Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/190

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

hordes qui fuyaient par les bois, les hordes broutant au pays, par celles qui venaient de l’Est et de l’Ouest ; puis l’Épée avait installé la Croix et l’avait maintenue ; des évêques chasseurs et militants avaient frappé les vieux chênes de la cognée et tué les légendes ; leurs randonnées couvraient les terres et en rapportaient les fruits et les bêtes dans les moutiers ; des cloches et des torches de bois entiers les avertissaient de l’approche de l’infidèle. Des marais avaient servi d’ossuaire discret à nombre de barbares à la tête rasée ; sous la garantie de leurs masses d’armes les négoces avaient commencé ; l’église et l’entrepôt s’étaient munis d’hommes d’armes, et une dure race de triomphateurs s’était fondée, avide, âpre, brave, dure à la fatigue, au sang versé, sérieuse et religieuse, en oraisons après la boucherie.

« Ce furent, dit le major, les débuts de notre race royale de Niederwaldstein. Ils