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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/193

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anciennes furent des tournois où l’on se donnait rendez-vous dans l’état-tampon, de façon à y vivre et s’y battre. Maintenant que le faisceau du Niederwaldstein est réuni, ils sont heureux et paisibles. Les guerres se feront ailleurs ; les annexions plus ou moins simulées ont déterminé chez eux un redoublement de prospérité ; un peuple fort se protège.

Le roi songeait, à part lui, que le major dans sa bienveillance générale pour les petits pays qu’il faut défendre et aimer, ne songeait plus à l’état exact du Hummertanz ; annexion, protectorat, charges, tout cela il le trouvait oiseux et lourd. Rien ne lui souriait moins que d’être englobé ; la politique qu’il rêvait consistait à être chéri de tous ses voisins, en durant, en leur épargnant, l’embarras de se battre pour fixer le sort de sa dépouille. Être le second dans Rome, et même moins que le second, ne le tentait pas. Mieux vaut une bonne maison dont on