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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/209

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hauser las de Vénus. Sorti de cet enchantement, on pénétrait dans un couloir comique où s’amoncelaient toutes les variétés de miroirs déformateurs, ceux qui élargissent la face, ceux qui la savent laminer, ceux qui la creusent, ceux qui l’enflent, et des variétés peu connues, qui écrasent le milieu du corps pour en augmenter les extrémités ; c’était une gaîté des bons bourgeois de la ville, de s’y tenir pour voir fuir, passantes rapides, les dames indignées de ce nombreux outrage.

Lamentable, à la suite, s’offrait, en un retrait, une exposition, avec formes de cire, d’une salle de café qui fut Olympe aux beaux-esprits de Gevehrstadt. Subtile allégorie des choses ! ces beaux-esprits qui furent, le jour de l’inauguration, tout battant neufs et lustrés, tels que dans la vie où leur gloire enfantait interminablement leur gloire, étaient, à cette heure, défraîchis, comme en ce jour leurs modèles,