Aller au contenu

Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/228

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plates effigies, encore parées de l’officiel sourire qui masqua la duplicité de leurs lèvres, pendaient aux murs, défroques de vieilles armées, ou surmoulant de faux torses de conducteurs de soldats, principules à attributs de bazar, la voix tonnait des diatribes et des commandements. Des chansons vagues alternaient avec la triste modulation du mot feu ! feu ! feu ! articulé en cri militaire, ou de façon navrante, avec de grands éclats furieux en avant, ou des allures d’enfant se recroquevillant devant la poigne d’un danger.

Et quand entra la reine blanche, ses yeux d’onyx plus noirs sous ses lisses cheveux gris en bandeaux, de plus haute stature, de maintien calme, la folle s’accroupit, jeta la torche sur des étoffes de tentures, et obliquement ouvrit la fenêtre pour se jeter. Ce fut la reine elle-même qui la rattrapa, seule, la valetaille ayant pris l’aspect subit d’un groupe de figurants de théâtre à l’œil